Du CAC à l’Espace Brassens
Les circonstances qui entourent la rupture de collaboration entre la ville de Mantes-la-Jolie municipalité et l’Association historique du Centre d’Action Culturelle Georges Brassens sont assez confuses. Les relations entre les services de la municipalité et l’Association d’Art Vivant semblaient, en effet, jusque là, plutôt au beau fixe. Sans entrer dans le détail des faits, la décision de non renouvellement fut, en tout cas, transmise à la responsable de l’Association, de manière assez brutale. S’il faut en croire son propre témoignage, elle lui fut annoncée au moment de sa présentation du programme de l’année suivante, la laissant sous le choc. L’Association du CAC Georges Brassens et ses salariés ne dépendaient, en effet, que de la subvention de la Mairie et de la mise à disposition des locaux de la commune pour exercer ses activités. L’arrêt de la collaboration revenait donc à supprimer leurs postes, purement et simplement. D’un point de vue juridique, la mairie exerçait simplement son droit à choisir un autre prestataire et n’était tenu par aucune obligation contractuelle de maintien. Voir l’annonce officielle de cette décision par la municipalité sur le site actu.fr
Encore une fois, quelques soient les circonstances, dans lesquelles, il ne nous appartient pas d’entrer, le constat demeure triste. On s’étonne, en effet, que le dialogue n’ait pu permettre de donner à toute cette affaire une issue favorable. Et si l’on peut entendre qu’un commanditaire puisse souhaiter effectuer quelques changements dans sa politique culturelle, on s’explique moins qu’il n’ait pu le faire en s’appuyant sur des ressources locales expérimentés qui étaient aussi et de fait, des partenaires historiques de longue date. Avec des dizaines d’années d’existence, l’Association avait su démontrer sa connaissance du terrain et des parties en présence, autant que sa capacité à gérer une programmation culturelle. Alors quoi ? Défaut de dialogue ? Incapacité à renouveler les termes d’une relation établie de longue dates ? L’histoire emportera avec elles ses mystères mais quoiqu’il en soit, ce mauvais exemple en matière de communication a laissé encore, à ce jour, un goût amer dans les mémoires des acteurs qui en ont fait les frais. L’Association Culturelle qui animait précédemment le centre a été mise en liquidation début 2018, faute de financement public. Nous nous permettons d’ailleurs d’envoyer, ici, un brin d’empathie aux anciens du CAC. Souhaitons qu’ils aient tous trouvé ou qu’ils trouvent bien vite de nouveaux postes dans leur secteur.
Tout cela étant dit, l’Espace Brassens survivra désormais au CAC Georges Brassens et nous espérons qu’il sache divertir les habitants de Mantes-la-Jolie comme son prédécesseur l’avait fait avant lui. En espérant que l’Esprit Brassens continue d’y souffler.